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Auvers-sur-Oise

 

Située à 30 km de Paris, notre longue localité suit la rive droite de l'Oise, de Pontoise à Butry. Toute la partie habitée se serre entre les revers du plateau de l'Oise, mais la plus grande superficie de la commune s'étend vers le Nord, sur le plateau du Vexin, en vastes espaces agricoles. (superficie : 1 200 hectares ; 7082 habitants).

La commune d’Auvers-sur-Oise bénéficie d’un patrimoine naturel riche. Tout en longueur, elle suit la rive droite de l’Oise, de Butry-sur-Oise à Pontoise. Cette situation n’est pas toujours un plaisir pour ses riverains qui ont eu à subir les crues de la rivière. Ces inondations valent à Auvers de faire partie du PPRI mis en place par arrêté préfectoral (Plan de Prévention contre les Risques d’Inondations). Il vise à limiter l’urbanisme dans les zones les plus susceptibles d’être touchées. Mais ces désagréments ne retirent rien au charme de la commune. En effet ce sont ces mêmes rives de l’Oise, ainsi que les paysages auversois, qui ont inspiré les peintres impressionnistes et l’ont rendu célèbre dans le monde entier. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la Communauté de Communes à laquelle appartient Auvers a pris le nom de "Communauté de Communes de la Vallée de l’Oise et des Impressionnistes".

 

 

 

 

Monuments et musées

1- L'église Notre-Dame d'Auvers​:

Construite en pierre du pays, l'église n'était à l'origine qu'une humble chapelle, édifiée vers la fin du XIe siècle sur les terres du roi Philippe Ier. En 1131, la volonté du roi Louis VI le Gros, son fils, attribua la chapelle à une abbaye dont elle dépendra jusqu'à la Révolution. Cette abbaye n'est autre que celle de Saint-Vincent de Senlis. Par ce don, un lien de près de sept siècles se trouve donc tissé par Louis VI entre la petite ville du Valois (Senlis) et le bourg du Vexin (Auvers). Ce sera un religieux de Saint-Vincent de Senlis qui assurera la charge de prieur-curé d'Auvers. Une confrérie en l'honneur du saint martyr, marquera encore l'influence spirituelle de l'abbaye.

L’abside et le clocher furent érigés vers 1170 ; la nef entre 1190 et 1220. Tous les travaux reflètent l’influence de Notre-Dame de Paris, notamment dans la variété des éléments des chapiteaux, la flore "simple et large", les figures humaines et les animaux bizarres. C’est dans la première moitié du XIIIe siècle, que Notre-Dame d’Auvers aurait reçu le titre d’église paroissiale.

Van Gogh projeta dans l’immortalité cette église profondément insérée dans la durée des siècles. Et la vieille église trapue, perchée sur la partie haute du village, reprend vie devant l’afflux des visiteurs venus de tous les points du monde.

2- AUBERGE RAVOUX dite MAISON DE VAN GOGH :

L’Auberge Ravoux, située au cœur du village d’Auvers-sur-Oise, à 30 kilomètres de Paris fut le dernier domicile de Vincent van Gogh… qui, en 37 ans de vie, n’eut pas moins de 37 autres adresses aux Pays-Bas, en Belgique, Angleterre et en France.

Ce site, classé monument historique, est aujourd’hui l’unique maison où vécut Van Gogh préservée dans son état originel. L’âme du peintre vibre encore sous les combles de l’Auberge Ravoux, et dans la Chambre n°5, la gloire de Van Gogh cède le pas à une atmosphère d’intimité.

Lieu de mémoire, la Maison de Van Gogh est aussi un lieu de vie : aujourd’hui comme en 1890, la salle à manger accueille des convives du monde entier dans l’ambiance chaleureuse et authentique des cafés d'artistes d’autrefois.
Vincent van Gogh ne passa que 70 jours à Auvers-sur-Oise. Ce court séjour fut pourtant extraordinairement prolifique, puisque ce site pittoresque, ses habitants et ses environs lui inspirèrent plus de 70 œuvres, dont on retrouve aujourd’hui une évocation au fils des ruelles du village.

La salle à manger :

Commerce de vins et restaurant depuis 1876, l'Auberge Ravoux a conservé son décor typique de la fin du XIXè siècle et l'atmosphère conviviale des cafés d'artistes de l'époque. La simplicité désarmante de cette salle à manger presque familale nous met aussitôt à l'aise. Une légère odeur de cire se mêle aux fumets échappés de la souillarde et, dans la rumeur sourde des conversations, tout concourt à nous faire remonter le temps : les casiers à vin, les dix vieilles tables de chêne, le vieux zinc, les torchons de lin filetés de rouge, la douceur de l'éclairage…

Dans un coin de la salle, des convives découpent d'épaisses tranches de pâté dans une terrine de grès, et les plats encore fumants arrivent dans des cocottes de fonte. Gigot de sept heures, coq au vin, blanquette, waterzooï… Chaque plat préparé à partir de produits du marché, est un hommage à la cuisine d'autrefois et sollicite tous les sens.

Van Gogh avait sa table au fond de la salle. Plus tard, Malraux élit la sienne près de la fenêtre. Depuis, bien d'autres artistes, peintres et musiciens y ont pris leurs habitudes. Aujourd'hui, il y a toujours une place à la table de Van Gogh pour ceux qui aiment allier les plaisirs de l'art à l'art de vivre. Pensez à réserver car la salle est petite !

La cuisine Ravoux :

Bien plus qu'un bon repas, les recettes du Père Ravoux sont une invitation au voyage et évoquent toute une époque !

Délaissant la vaste gamme de produits standardisés, le Chef de cuisine continue de privilégier les denrées dont on disposait au XIXè siècle, pour réinterpréter les grands classiques de la cuisine française. Il veille à la fraîcheur et à la qualité de ses ingrédients, se fournissant volontiers auprès des petits producteurs de la région. Les recettes du Père Ravoux reproduisent toutes les mets caractéristiques de l'époque de Van Gogh et déclinent trois grands thèmes :


- La cuisine populaire présente les plats simples et rustiques que l'on servait à la table familiale comme dans les auberges de campagne et les bouillons parisiens.


- La cuisine de terroir fait la part belle aux produits d'Ile de France qui, à la fin du XIXè, était une région agricole très diversifiée.


- Enfin, la cuisine bourgeoise décline une sélection de préparations plus recherchées : sans délaisser les produits du cru, elle met en avant des ingrédients plus fins, les morceaux de choix, voire des produits plus « exotiques » pour l'époque – venus d'autres régions françaises ou de la mer.

 

L'expérience gastronomique ne serait pas complète sans un bon vin… A cette fin, le maître d'hôtel, qui anime la salle à manger, s'est assuré de la complicité des Caves Taillevent pour dénicher d'étonnants vins de pays et sélectionner de prestigieux crus bourgeois et grand crus classés.

La chambre de Van Gogh à l'Auberge Ravoux :

Le 20 mai 1890, Vincent van Gogh prend pension pour 3,50 francs par jour à l'Auberge Ravoux. Il est logé sous les toits, dans une modeste mansarde de 7m2, éclairée d'une simple lucarne. C'est là que, revenu du motif, il met à sécher ses toiles, puis les empile sous son lit et dans le placard d'angle.
Le 28 et le 29 juillet 1890, Théo van Gogh assiste aux derniers instants de son frère Vincent au deuxième étage de l'auberge. Devenue « la chambre du suicidé », la chambre n°5 n'a plus jamais été relouée. En revanche, les six autres meublés, également occupés par des peintres, furent par la suite équipés des commodités du « confort moderne ». C'est dans cet espace demeuré intact que l'Institut Van Gogh vous invite à renouer avec l'univers sensible du peintre. Ici, le visiteur se fait pèlerin, et chacun se laisse pénétrer de l'intense émotion que dégage cette enclave de silence, dans toute sa nudité et sa simplicité.

Ce havre de paix où « il n'y a rien à voir… mais tout à ressentir » ne se visite pas, il se vit. On n'y monte que par petits groupes. Pour en profiter pleinement, prévoyez plutôt de venir en semaine.

Au même étage, la chambre n°6 était occupé par un peintre hollandais, Anton Hirschig, dont la seule gloire fut d'assister à l'agonie de Vincent. Son mobilier, simple et fruste, évoque les conditions d'un artiste de la fin du XIXè siècle.

Ce voyage dans le temps s'achève dans le grenier de l'auberge par un audiovisuel « Sur les pas de Van Gogh » qui évoque le séjour de l'artiste à Auvers-sur-Oise. Dans un montage subtil conçu par Dominique-Charles Janssens, Président de l'Institut Van Gogh, Vincent van Gogh vous convie, à travers ses toiles, des extraits de sa correspondance et des photographies d'époque, à partager sa vision d'Auvers-sur-Oise et à découvrir, au-delà du mythe du peintre maudit, l'homme et l'écrivain méconnus.

3- La Maison-Atelier de Daubigny :

Dans la maison vous pourrez découvrir de nombreuses peintures executées sur les murs par Daubigny, Corot, Daumier, Oudinot ...

Elles couvrent environ 200 m² des murs de la maison et l'ensemble, resté très frais, n’a été que très légèrement rafraichi lors de la restauration effectuée avec minutie par les descendants de Daubigny, de 1983 à 1990.

La Maison-Atelier de Daubigny a été, avec son Jardin, classée Monument Historique en 1991.

4- La maison du docteur Gachet et son jardin :

Inscrite avec le jardin à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1991, achetée par le Conseil général du Val-d'Oise en 1996, la maison a ouvert ses portes au public en 2003, année du 150ème anniversaire de la naissance de Vincent van Gogh.

La collection de peintures et de gravures du médecin a été dispersée mais les papiers peints anciens portent encore la marque des accrochages passés et la presse à bras du docteur Gachet, vendue en 1943, y a repris sa place grâce à un prêt.

Dans l'intimité des petites pièces de cette haute bâtisse, la scénographie, subtile et presque imperceptible, se veut une évocation de ce passé, à travers la matière des choses, le rapport entre les couleurs et la présence de certains objets.

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